ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű

Une équipe d’innovation toute féminine remporte le premier prix aux 4es présentations annuelles d’innovations chirurgicales

Le 17 avril, au cours d’un après-midi palpitant, sept Ă©quipes d’étudiants au Programme d’innovation en chirurgie de MontrĂ©al ont prĂ©sentĂ© leur projet Ă  un auditorium bondĂ© au Centre universitaire de santĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű (CUSM). Le docteur Jake Barralet, directeur de l’innovation Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű et au Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg, a ouvert l’évĂ©nement et remerciĂ© les nombreux mĂ©decins, partenaires et juges qui ont jouĂ© le rĂ´le de mentors auprès des Ă©tudiants et soutenu la croissance de ce programme novateur crĂ©Ă© par le docteur Gerald Fried, chirurgien en chef du CUSM.

Ce programme de deuxième cycle, qui soutient les Ă©tudiants montrĂ©alais en technologie mĂ©dicale, est offert conjointement par le dĂ©partement de chirurgie de l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű, l’école de gestion John Molson, le dĂ©partement d’informatique et de gĂ©nie logiciel de l’UniversitĂ© Concordia et l’École de technologie supĂ©rieure (ÉTS). Il vise Ă  transformer les Ă©tudiants en pionniers en les soutenant dans un processus de recherche des besoins et de sĂ©lection au sein du rĂ©seau du CUSM. Des Ă©quipes d’étudiants multidisciplinaires en chirurgie, en gĂ©nie, en sciences et en administration des affaires visitent l’hĂ´pital pour en Ă©valuer les besoins, puis dĂ©gagent un problème qui pourra ĂŞtre rĂ©solu par la crĂ©ation d’une technique mĂ©dicale novatrice et viable. Les Ă©quipes orientent leur savoir vers des solutions communes. Elles conçoivent de nouvelles technologies et de nouveaux dispositifs mĂ©dicaux pour amĂ©liorer l’enseignement des soins de santĂ© et de la chirurgie.

Le programme est généreusement financé par le Programme de formation orientée vers la nouveauté, la collaboration et l’expérience en recherche du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Pour sa quatrième édition, il n’est plus exclusivement axé sur la chirurgie. La cohorte de cette année se composait de 42 étudiants répartis en sept équipes provenant de divers champs cliniques, y compris la gynécologie, la chirurgie plastique, la chirurgie orthopédique, la chirurgie cardiaque, la radiologie-oncologie et la chirurgie générale. Toutes les équipes étaient dirigées par des médecins expérimentés, et une équipe a collaboré avec notre partenaire industriel, Kinova Robotics. Lors de la présentation finale, les équipes ont soumis leur solution soigneusement réfléchie à l’auditoire, y compris un groupe de juges représentant des incubateurs, l’industrie, le milieu juridique, le milieu de la consultation et des investissements, des entrepreneurs et des chirurgiens.

« Depuis quatre ans, j’ai vu ce programme atteindre de nouveaux sommets, explique Steven Arless, l’un des sept juges. Nous avons découvert des présentations et des projets de haut calibre aujourd’hui, ce qui rendait notre décision d’autant plus difficile. » Il est très enrichissant pour les étudiants de recevoir les conseils et les commentaires de mentors expérimentés sur tous les aspects de leur projet, à compter de l’analyse des besoins jusqu’à la commercialisation, en passant par la conception.

Image par Diane Weidner.
Juges (de gauche Ă  droite) : Adam Hart, chirurgien orthopĂ©dique et boursier en innovation; Steven Arless, professeur Ă  l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű et entrepreneur en rĂ©sidence chez Centech; Dustin Arless, Soundbite Medical Solutions; Luc Giguère, entrepreneur en rĂ©sidence chez Centech; Stuart Kozlick, professeur Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű et chef des stratĂ©gies en technologies de la santĂ© chez BCF; Erick Fortin, vice-prĂ©sident de l’ingĂ©nierie et de l’innovation en soins de santĂ© chez CAE; Edna Chosack, directrice des technologies mĂ©dicales chez District 3 Innovation Center

Cette annĂ©e, les Ă©tudiants Ă©taient particulièrement motivĂ©s, grâce Ă  une gĂ©nĂ©reuse mesure incitative offerte par Centech. En effet, monsieur Luc Giguère, entrepreneur en rĂ©sidence et directeur du programme d’incubation chez Centech, a prĂ©sentĂ© des bourses : « Pour tĂ©moigner de notre reconnaissance envers la collaboration entre le Programme d’innovation chirurgicale de l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű et le Programme d’accĂ©lĂ©ration MedTech de Centech, nous sommes fiers d’offrir de modestes bourses pour souligner l’excellence entrepreneuriale. » Au total, 1 000 $ ont ainsi Ă©tĂ© versĂ©s aux trois meilleures Ă©quipes, soit 500 $ pour la première place, 300 $ pour la deuxième place et 200 $ pour la troisième place. De plus, les trois Ă©quipes seront automatiquement acceptĂ©es dans l’un des prochains programmes d’incubation en technologie mĂ©dicale de Centech. Comme c’est devenu la coutume, l’équipe qui a donnĂ© la meilleure prĂ©sentation a Ă©galement reçu un magnum de champagne « grand-prix ».

FemTherapeutics

Le premier prix a été décerné à FemTherapeutics, une équipe composée de sept étudiantes qui ont proposé une solution novatrice personnalisée aux prolapsus pelviens, qui toucheront une femme sur dix dans le monde au cours de leur vie. Inara Lalani, membre de l’équipe, a précisé avec justesse : « Il y a peu d’innovation en santé des femmes. Le pessaire n’a pas été repensé depuis les années 1950. » Tirant profit de la technologie moderne, son équipe a proposé un instrument de mesure exclusif pour imprimer des pessaires tridimensionnels adaptés à l’anatomie de chaque patiente, lui apportant une solution confortable, hygiénique et biodégradable.

Chacun des sept membres de cette équipe multidisciplinaire a injecté ses compétences au projet. Lydia Aguirre, chercheuse spécialiste des matériaux, termine sa maîtrise en administration des affaires (MBA) à Concordia. Intéressée par la recherche-développement axée sur l’innovation, elle est reconnaissante des possibilités et de l’accès que lui a apporté le programme : « Le milieu médical est l’un des plus difficiles. C’est une industrie très réglementée. L’accès au milieu hospitalier et le mentorat d’experts chevronnés nous ont vraiment aidées à dégager un besoin important et à imaginer une solution qui a le potentiel de changer des vies. À l’hôpital, la passion englobe tout. De légers changements peuvent avoir d’immenses répercussions et faire toute la différence pour les patients. »

FemTherapeutics est maintenant constituĂ©e en sociĂ©tĂ© et va de l’avant avec sa commercialisation. Elle peut prĂ©senter une dĂ©monstration de faisabilitĂ© pleinement dĂ©veloppĂ©e aux investisseurs et s’appuyer sur les nombreux prix qu’elle a remportĂ©s, y compris une seconde place au parcours des sciences de la santĂ© et Ă  la coupe Dobson de l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű. « Cette approche multidisciplinaire est unique et accroĂ®t les probabilitĂ©s de rĂ©ussite, ajoute Negin Ashouri, Ă©tudiante aux cycles supĂ©rieurs en informatique Ă  l’UniversitĂ© Concordia. Nous avons appris Ă  dĂ©finir nos capacitĂ©s et nos ressources, Ă  nous rassembler et Ă  comprendre nos diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s. Nous avons dĂ©couvert que nous avions les capacitĂ©s pour le faire. »

Oath MedTech

L’équipe qui a décroché la deuxième place, OathMedTech, a mis au point le dispositif C-Align, conçu pour réduire la durée des opérations et l’exposition aux radiations par le pistage des mouvements du C-Arm, un appareil d’imagerie médicale. Cette technologie permettra également de réduire les frustrations et d’accroître la précision, ce qui favorisera de meilleurs résultats cliniques pour les patients.

Gestionnaire de projet pour l’équipe OathMedTech et diplĂ´mĂ©e en kinesthĂ©siologie, Geneviève Lambert cherche avidement Ă  mieux comprendre le corps humain par le mouvement et Ă  utiliser la technologie pour amĂ©liorer les soins aux patients. Son Ă©quipe a travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec le superviseur clinique qui l’épaulait pour observer attentivement le fonctionnement du dispositif C-Arm en milieu hospitalier. Elle a examinĂ© chaque aspect du mouvement du dispositif pour en amĂ©liorer le processus sans le perturber. Geneviève a changĂ© d’universitĂ© Ă  mi-parcours pour effectuer une maĂ®trise en chirurgie expĂ©rimentale Ă  l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű. Comme elle l’explique : « C’est une belle surprise qui m’a ouverte Ă  de nouvelles collaborations. Ce programme nous a fait dĂ©couvrir le processus de l’innovation, nous a appris qu’il dĂ©coule de l’observation et de l’élaboration d’une idĂ©e Ă  partir d’un problème en contexte clinique, ce qui rend la solution encore plus pertinente. L’occasion de dĂ©velopper nos idĂ©es dans une compĂ©tition amicale et bien rĂ©elle a fait ressortir ce qu’il y a de mieux en nous. J’ai vĂ©cu l’une des annĂ©es les plus enrichissantes sur le plan de l’acquisition des habiletĂ©s personnelles et professionnelles. »

Le projet C-Align se poursuit puisque l’équipe prépare une deuxième version de son prototype, s’assure de respecter la réglementation et entreprend des études en vue de commercialiser sa technologie.

Image par Diane Weidner.
Denovogen

Denovogen, l’équipe titulaire de la troisième place, a proposé une façon d’améliorer les communications et la visualisation pendant les vidéochirurgies. La plateforme ARiS™ qu’elle a imaginée repose sur un logiciel de réalité augmentée pour améliorer l’enseignement en salle d’opération, car elle permet aux chirurgiens de signaler les structures anatomiques, d’illustrer des concepts et de superposer des images sur une transmission vidéo intraopoératoire.

« Ce programme nous donne l’occasion d’examiner un vĂ©ritable problème et d’imaginer une solution au sein d’une Ă©quipe multidisciplinaire, explique Alex Paun, qui vient de terminer sa maĂ®trise en chirurgie expĂ©rimentale Ă  l’UniversitĂ© ÁůşĎ˛ĘżŞ˝±˝áąű. Nous avons pu observer des chirurgies en salle d’opĂ©ration. Il est important de savoir comment les mĂ©decins opèrent et installent la salle pour rĂ©flĂ©chir Ă  des solutions. Forts de cette expĂ©rience, nous avons pu concevoir un produit qui rĂ©pond directement Ă  leur problème. » Son coĂ©quipier, Jean-Simon Lavertu, Ă©tudiant en gĂ©nie Ă  l’ÉTS, abonde dans le mĂŞme sens : « Nous avons constatĂ© que nous avons tous nos angles morts. J’ai donnĂ© un point de vue non mĂ©dical, qui a Ă©tĂ© utile dans la mesure oĂą je n’avais aucune idĂ©e de ce que je voyais en salle d’opĂ©ration. C’est ce qui a inspirĂ© l’idĂ©e de crĂ©er un outil d’enseignement pour expliquer ce que nous voyons et amĂ©liorer la communication. »

Félicitations à toutes les équipes pour leur projet novateur et leur approche enthousiaste du travail au sein d’une équipe multidisciplinaire!

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